Le HC Corgémont s’apprête à fêter dignement son titre de champion, samedi à domicile.

Le HC Corgémont s’apprête à fêter dignement son titre de champion, samedi à domicile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Julien Boegli
Le HC Corgémont brille dans son groupe 9 de 3e ligue. A tel point qu’à deux rondes du terme du championnat, les Curgismondains sont – presque – assurés de décrocher le titre de champion. Ils comptent à ce jour trois points d’avance sur leur dauphin, Val-de-Ruz, à qui il ne reste qu’une partie à disputer. La venue de Fleurier samedi dans l’Erguël devrait donc permettre de sacrer une formation plutôt mal en point ces précédentes années. «Gagner l’un de nos deux matches n’est même pas indispensable puisqu’il faudrait que Val-de-Ruz remporte son ultime match avec une vingtaine de buts d’écart pour nous dépasser», précise le président et joueur du Vallon, Sébastien Flury.
L’équipe, qui n’avait plus affiché une telle gourmandise depuis 20 ans, n’a pourtant pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin, elle qui a vécu deux dernières saisons de galère. Septième sur huit équipes l’an passé, éliminé en deux matches par le voisin imérien lors des quarts de finale des play-off, cancre de la catégorie lors de l’exercice 2010/11, Corgémont connaît actuellement un renouveau surprenant. «Au printemps dernier, après deux mauvaises saisons, beaucoup de doutes entouraient ce groupe. Fallait-il redescendre en 4e ligue? Les discussions n’étaient pas très positives», se souvient Flury. «Il a fallu remotiver l’équipe et le comité.»

L’option jeunesse

L’effort en valait la peine. Le club a misé sur une carte gagnante: la jeunesse régionale. «Nous avons intégré trois juniors de Saint-Imier et trois autres de Tramelan. Cela a donné une alchimie intéressante. Aujourd’hui, la moyenne d’âge se situe entre 22 et 23 ans. Nous ne sommes plus qu’une poignée de trentenaires dans un effectif de 20 éléments», se félicite celui qui, à 32 ans, patine pour le HCC depuis une douzaine d’années et préside le club depuis cinq ans. L’arrivée de dernière minute de Paco Beuret, en provenance de Tramelan, a également été profitable. «Ce garçon possède le niveau pour la 1re ligue. Il est le buteur qu’il nous manquait par le passé», enchaîne Flury, qui relève encore que cette campagne de transferts, si elle s’est avérée judicieuse, n’a pas forcément été évidente à mener. «Ce n’est pas facile d’attirer des gens en 3e ligue. Il n’y a pas le même aspect loisir qu’en 4e ligue ni l’intensité que l’on peut trouver en 2e ligue.»
Après un début de championnat plutôt timide – un succès sur le fil et deux revers –, le leader d’un groupe longtemps indécis a cependant vite trouvé la bonne carburation. «Une place en milieu de classement nous aurait satisfaits. Jamais en tout cas nous n’aurions espéré un tel rang!»
Contrairement aux saisons passées, les 11 équipes engagées ne goûteront pas aux play-off. C’est dire que la position des Curgismondains leur permet de prétendre à une montée dans la catégorie supérieure. Une possibilité que le club a d’ores et déjà refusée, notamment pour des raisons financières. «En 3e ligue, nous ne payons pas de frais aux clubs formateurs, ce qui n’est pas le cas en 2e ligue. Acheter les licences nous couteraît trop cher et on ne veut pas mettre le club en péril», explique le président.
La seconde raison est sportive: «Les déplacements sont plus longs et cela nous obligerait à augmenter les séances d’entraînements à deux par semaine. Je pense dès lors qu’on perdrait une partie de l’effectif.»
Même s’ils déclineront une invitation à l’échelon supérieur, les Curgismondains ne se priveront pour rien au monde de fêter leur titre de champion comme il se doit, samedi soir sur leur patinoire!

Vers une collaboration entre Saint-Imier et Corgémont

S’il préfère aujourd’hui ne pas tenter l’aventure à l’échelon supérieur, le HC Corgémont pourrait à l’avenir revoir sa position. La 2e ligue n’est toutefois possible qu’en collaboration avec le HC Saint-Imier. Avec la présence du grand frère imérien en 1re et 3e ligue, Corgémont jouerait alors le rôle du parfait intermédiaire entre les deux formations des Bats. «Saint-Imier souhaiterait qu’une équipe de la Vallée soit représentée dans toutes les ligues amateurs. Nous nous sommes approchés des dirigeants l’an passé pour connaître leurs intentions exactes», avoue le président Sébastien Flury. «Nous n’avons toujours pas reçu de réponse. La balle est dans leur camp. On peut effectivement imaginer une entente entre les deux clubs.»
Actuellement, l’organisation du président Marc Leuenberger travaille surtout avec le mouvement juniors de La Chaux-de-Fonds et de Star, pensionnaire de 2e ligue. «Une collaboration entre les clubs régionaux est nécessaire», souligne Flury. «Pour moi, c’est une meilleure solution qu’une fusion. Nous n’avons pas de mouvement junior, nous essayons de motiver nos jeunes à intégrer celui de Saint-Imier dans l’espoir que certains reviennent chez nous plus tard. Actuellement, nous avons un manque chez les garçons âgés entre 12 et 20 ans.»
Avant de définir les contours d’une éventuelle entente entre les deux clubs, Corgémont cherchera d’abord à confirmer son excellent exercice 2012/13.